Sur les formes puissantes

Les paysages résistants et les corps refuges 

Sur les formes invisibles, silenciées, archaïques

Les postures radicales, et les luttes insoumises.

 

Sur l’(in)action, et les gestes à inscrire

Sur les stratégies et les manœuvres pour agir

En creux

En force

En ciel et en mer

En forêts et en routes

Et sur la relation

 

Pour se réapproprier, l’espace et le temps sacré de nos écosystèmes vivants, mouvants, changeants

Ceux de tous nos intimes indivisibles, en fusion.

 

Sur les formes ouvertes et poreuses, et sur l’idée de fuite

De subterfuges, de tremblements, de vertiges et de souffles

De lianages, de mouvements 

Sur la possibilité de tisser tout ce qui se contorsionne

Se trouve désolidarisé, morcelé, éclaté, fragmenté

Pour en faire un radeau fendant la mer en deux

 

Et submerger nos histoires

D’une énergie collective

Qui prône le savoir sensible et fait l’ôde au camouflage.

 

Sur la puissance corrosive

La variation, le faisceau… l’échappée

 

Sur le savoir par le corps et les forces intérieures, pour ré-exister. 

Sur la puissance d’agir, en son corps, en son lieu

Sur l’IMPREVISIBLE comme arme du SAUVAGE

Sur tout ce qui leur échappe, et devient redoutable

Sur l’INDOCILITE, celle où l’on règne en maîtres.

 

Viens… on fait plus rien.

Viens… on crée par le vide, et on ose l’absence.

Viens… on a déjà trop dit, trop produit, trop donné.

Viens… on reprend tout, on agit en secret … on se cache … et on se tait.

 

C’est quand il n’y a plus rien de perceptible que l’orage gronde, 

Celles et ceux qui entendent le silence et voient l’invisible le savent

Et ont ce pouvoir là

De fuir en lieu sûr, pour se défendre.

 

Nous nous esquiverons toujours, nos évasions fondent nos luttes

Et bientôt il fera jour…

 

Leila Quillacq

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